Au club, l’entraînement au Bō-jutsu, le bâton long du fondateur de l’aïkido, fait intégralement partie de l’enseignement. Sa pratique est très complémentaire de celle de l’aïkido, puisque l’on y retrouve les mêmes déplacements et les mêmes principes fondamentaux. « La position des pieds, la façon de se déplacer, de bouger, les angles des hanches, vont se retrouver dans les techniques, parce que c’est le Bō-jutsu créé par le fondateur de l’aïkido, qui est très différent des techniques d’armes que l’on peut étudier dans les écoles comme Sui O Ryu, le Kashima Shin Ryu, le Katori Shinto Ryu…« , expliquait Gérard Blaize dans une interview à l’Aïkido journal.
L’entraînement se concentre sur la pratique de katas conçus par Morihei Ueshiba, le fondateur de l’aïkido, et son élève et ami Hikitsuchi-senseï, auprès de qui Gérard Blaize, dont notre professeur est l’élève, a étudié au Japon. La plupart de ces katas permettent d’étudier les mouvements d’un pratiquant armé d’un bâton se défendant face à un ou plusieurs adversaires armés d’un sabre. Nous pratiquons également des techniques à mains nues face à un adversaire armé d’un bâton, et vice-versa.
Le fondateur de l’aïkido avait baptisé cette forme Masakatsu Bō-jutsu, parfois traduit par « Bō-jutsu de la vraie victoire » ou « de la justice ». Comme en aïkido, le travail ne s’effectue pas « en force », mais le but est au contraire de « trouver » un niveau de détente et de rigueur dans le placement qui permet d’exécuter le kata de manière à la fois efficace et souple.
En 1957, Hikitsuchi-senseï reçut des mais du fondateur un rouleau (makimono) détaillant les 32 techniques qui composent l’ensemble des katas du Masakatsu Bō-jutsu, sanctionnant sa maîtrise de cette forme. Il fut le seul élève du fondateur à recevoir ce diplôme.